Les « plusse-meilleures » raisons des enfants pour se relever le soir
Les enfants ont un don particulier pour écourter la soirée en amoureux de leurs parents, ou pour empêcher leur papa ou leur maman de clencher le ménage afin d’avoir quelques minutes calmes avant d’aller dormir à son tour. Qui n’a pas entendu des « plusse-meilleures » raisons pour se relever cinquante fois au lieu d’aller se coucher pour vrai?
– J’ai envie de pipi.
C’est sûr, mon tiloup, que si tu te tapes trois verres d’eau entre le moment du bain et du coucher, il y a des chances que ta vessie soit sur le bord d’éclater. Go pipi, et après, fais un nœud.
– J’ai peur du noir.
Ok. Je vais allumer ta veilleuse.
– Il y a trop de lumière! Je ne peux pas voir mes rêves!
Ferme tes trois petits yeux, tu vas voir qu’il va faire noir.
– Il y a des monstres en dessous de mon lit!
Oui, et si tu passais le balai plus souvent, il n’y aurait pas de monstres. Parce que tu sais quoi? Les monstres se nourrissent de poussières et de bubus qui volent. Pas de poussières = pas de monstres. Assure-toi de rentrer tes pieds en dessous de tes couvertures, au cas où tu aurais le modèle de monstres mangeurs d’orteils.
– Je m’ennuie de papaaaaaaaaaaaa!
Ça adonne bien, moi aussi! Alors on l’appellera demain, on lui fera un dessin, on lui enverra des photos. En attendant, allez, dors avec le toutou singe qui ressemble à papa.
– J’ai soiffffffff!
Eille, le comique! Ton verre d’eau était sur ta table de chevet. Tu l’as renversé à moitié dans ton bedon, à moitié par terre. Alors c’est assez pour ce soir (en partie à cause du numéro 1, en partie parce qu’un bon moment donné, la mère se tanne de jouer à la serveuse). Tu ne devrais pas te déshydrater complètement d’ici demain.
– Je veux que ma porte soit fermée.
Lève-toi et marche! Mais ne t’avise pas d’en profiter pour rallumer ta lumière et faire des mauvais coups en cachette! Une maman, ç’a des yeux partout.
– J’ai. Mal. Au. Ventre.
Okidou. On va masser ton petit bedon, tout doucement, tout gentiment. On va mettre une bouillotte. On va chasser les idées stressantes en gardant la séance de quête de solutions pour les moments où il fera clair. Bonsoir, bonne nuit, pas de puces, pas de punaises.
– J’ai quelque chose à te dire, ça presse!
Pourquoi, donc, tu n’as jamais rien à me raconter quand je te demande ce que tu as fait à la garderie ou à l’école, mais que tout à coup, tu as quatorze histoires urgentes à partager là-maintenant-tout-de-suite?
– Ma sœur me dérange!
Oui, et toi aussi tu l’empêches de dormir. Vous faites un excellent travail d’équipe, mais gardez ça pour des objectifs plus louables que pour vous empêcher mutuellement de dormir.
– Comment ça s’écrit, ornithorynque?
Euh… comme ça se dit? Avec deux ou trois lettres bizarres.
– Ma musique s’est arrêtée!
En effet. C’est parce qu’au bout d’une heure, tu devrais déjà dormir. Même Ari Cui Cui a besoin de faire dodo la nuit, alors laisse-la se reposer.
– Maman, c’est dans combien de dodos, ma fête?
- Tu as le temps de penser à tes cadeaux et à tes invitations. À un autre moment.
– Qu’est-ce qui va arriver si tu meurs en dormant? Qui va s’occuper de nous?
Ce n’est pas dans mes intentions, mais si je ne peux pas aller me coucher bientôt, ça se peut, oui, que je meure de fatigue. Allez! Dodo!
– Maman! J’ai vraiment quelque chose à te dire! Si je ne te le dis pas, la Terre va exploser! Trump va être élu! (oups … too late!)
Ok. Une dernière, dernière, dernière chose. Qu’est-ce qu’il y a, mon poussin?
– Je t’aime, maman. Je pourrais te donner un dernier câlin?